Nantes correspondance
Etudiants, thésards pour la plupart, les quarante chargés de cours en fac de sociologie de Nantes en ont assez. Depuis lundi, ils sont en grève et réclament le paiement de leur salaire, sa mensualisation, et un vrai contrat de travail. Affectés au suivi de travaux dirigés (entre deux et sept heures et demi par semaine), ils n'ont pas été payés depuis la mi-octobre. «Le règlement des heures de vacations par trimestre, c'est la règle. Si tout le monde demandait la mensualisation, ce serait très lourd», rappelle le secrétaire général de l'université, Christian Pallu-Laboureux. A Nantes, ils sont quelque 1 600 chargés d'enseignement vacataires et agents temporaires. L'université leur avait promis l'an dernier un paiement mensuel, mais rien n'a suivi. «On travaille sans accès aux droits sociaux, ni couverture Sécu, ni chômage, ni congés payés. Alors que la procédure de recrutement est la même que pour les titulaires», confie Gildas, thésard de socio. Mais ils sont le plus souvent désignés la veille de la rentrée voire un peu après.
Certains thésards sont même contraints à la fraude délibérée. Selon les textes en vigueur, les «agents temporaires vacataires» (chargés d'enseignement âgés de plus de 28 ans) doivent disposer d'une activité salariée principale, l'encadrement des TD n'étant qu'un revenu d'appoint. Il leur est donc exigé un certificat d'employeur chez qui ils effectueraient plus de mille heures par an. Pour tous ceux qui bûchent leur thèse, impossibl