Les sensations les plus fortes sont venues de Mugler et de Gaultier.
Et tant pis pour les Américaines qui ne veulent voir de mode qu'à New York et à Milan.
Partant du principe avéré que la haute couture est avant tout une affaire d'images, les chaînes de télé se sont ruées sur les défilés printemps-été 1997. Non pas pour y traquer des oukases (court ou long?) dont plus personne n'a rien à battre surtout depuis qu'on a revu, dimanche soir sur Arte, Polly Maggoo, film prophétique (1966) de William Klein qui refroidissait toute velléité de métaphore «galvanisante» mais pour «pipoliser» la moindre demi-comtesse. Pour preuve, Sarah Ferguson, duchesse d'York et, à ce titre, non stop dans la ligne de tir de toutes les caméras, tombée du trône pour piger à Paris Match. On peut supputer qu'elle a su négocier un émolument de type «syndical amélioré» pour ses interviews qu'on attend en frémissant. Couverte de dettes, l'ex-bru de la Queen, assez belle fille au demeurant, donne des sueurs froides à certains de ses anciens fournisseurs, qui prient secrètement pour qu'elle paie cash les jolis modèles dans lesquels sa nouvelle silhouette Weight Watchers lui permet désormais d'entrer.
Pour rester chez nos amis les Albionais perfides, au terme des six jours de présentation de la couture, on peut approximativement statuer sur le débarquement anglo-saxon visant à fouetter au sang nos respectables maisons françaises. A commencer par l'Ecossais Alexander McQueen, seul vrai jeune de la bande, qu