«Ça fait huit ans que je viens et c'est la première fois que je le
trouve aussi lugubre, ce Salon.» Brigitte Gmach est déçue. Le Salon international du jouet 97 est confiné dans un seul hall, au coeur de l'immensité du parc des expositions de Villepinte dans le nord de Paris. La propriétaire du magasin le Préau de Ferdinand dans le XVIIe arrondissement parisien regrette le temps des fastes et des paillettes. «Auparavant, ajoute-t-elle, il y avait des animations dans toutes les allées, des clowns, des petites voitures télécommandées qui circulaient à toute berzingue entre les stands.» Mais la crise est passée par là et d'autres Salons ont supplanté celui de Paris. C'est le cas de Nuremberg qui s'ouvre dans moins d'une semaine et certains exposants ont fait l'impasse sur l'étape parisienne.
Concurrence. Alors, à Villepinte, les allées sont tristes, les stands des multinationales du secteur sont clôturés, peu de vitrines aguichent le chaland et il faut en passer par une hôtesse pour entrer. «De toute façon, les Mattel, Hasbro et autres grosses structures ne m'intéressent pas, intervient la marchande de rêve. Je cherche des jouets particuliers, ceux que l'on ne trouve pas à l'hypermarché du coin.» Cette concurrence, Brigitte Gmach l'a vécue à Melun et à Rosny sous Bois où elle a tenu deux magasins de jouets répondant au nom de Nougatine. Elle a dû cesser son activité: à deux pas de son enseigne, les mêmes jouets étaient proposés à des prix bien inférieurs. Depuis, elle a changé