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Libération

Le costume se plie à la jeunesse.

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publié le 17 février 1997 à 17h29
(mis à jour le 17 février 1997 à 17h29)

Moins cher et moins guindé, il adopte une coupe proche du jean et

prend un peu de couleurs.

Si le costard en flanelle de papa tendance rond-de-cuir a vécu, le costume se porte de mieux en mieux. Les stylistes se sont enfin penchés sur l'objet, et en deux saisons, il est passé de l'absolue ringardise au vêtement dernier cri. L'effort dépasse le simple amour de l'esthétisme, car les rois du prêt-à-porter se sont découvert une clientèle totalement délaissée, celle des jeunes hommes, obligés de remiser leur denim délavé à l'occasion de leur premier emploi. C'est que le passage entre vie estudiantine et vie active passe forcément par un investissement vestimentaire que ces messieurs les confectionneurs aimeraient voir tomber dans leur tiroir-caisse. Christophe est aujourd'hui entre ces deux looks et fait les magasins à Rosny-2, centre commercial de banlieue. Au programme du jour: un costume, une chemise et une surveste. Une panoplie destinée à un entretien d'embauche qui se déroule le lendemain. «J'ai une curieuse impression de rentrée des classes», explique ce jeune homme de 23 ans, en attente d'un premier emploi. Costume Cerruti, chemise Saint Laurent et veste Hugo Boss sont en solde, mais la facture s'élève à 3 500 F tout de même. Le résultat est plutôt classique, quadra et dynamique, mais sérieux. Est-ce la peur de trancher face à de futurs collègues de l'assurance ou de la banque? Toujours est-il que Christophe n'a pas franchi la porte des enseignes Zara, Printemps ou Galeri