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Libération

Viahero, l'affaire est dans le sac. Sans faire de pub, la marque vend 40 000 besaces par mois et s'impose de la rue aux lycées.

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publié le 18 février 1997 à 17h25

Le logo le plus vu dans le métro parisien depuis quelques mois n'est

plus celui de la RATP. C'est celui de Viahero, aperçu sur les glissières de milliers de sacs en bandoulière. Il s'est répandu sans publicité et sans tapage. Le sac Viahero est l'exemple de ces succès de mode qu'on ne voit jamais dans les journaux et partout dans la rue. Ancien pilote de l'armée de l'air, Martial Viahero s'était lancé dans le sac en 1989 après avoir tenté sans succès la filière blouson de cuir aviateur. De cette expérience il n'avait gardé que son logo en forme d'ailes. Mais en 1994 il fait une entrée remarquée sur le marché du sac bas de gamme, au moment où il fallait avoir un modèle en bandoulière pour se bricoler quelque peu le look des coursiers new-yorkais ou des DJ anglais. En France, on n'en trouvait à l'époque quasiment pas. Sur Paris, quelques boutiques vendaient les vrais sacs de coursier Manhattan Portage aussi hors de prix (450 F) qu'informes, les impeccables Eastpack, les très pointus sacs aux couleurs de labels techno branchés ou les carrément introuvables mini-sacs en bandoulière Stüssy spécial Gameboy pour trimballer partout son jeu électronique. Après un voyage à Londres où il remarque le succès de ces modèles chez les jeunes, Martial Viahero sort donc son «Record», ainsi nommé parce qu'il peut contenir un 33 tours, le maxi-vinyle des DJ. Un produit adapté au marché, bas de gamme tout synthétique mais pile dans la tendance. Si bien que les responsables de distributeurs et de