Les femmes n'aiment pas la bière. Beaucoup moins que les hommes en
tout cas. Pourtant, selon une étude de l'Association des brasseurs, elles représentent aujourd'hui 32% de l'ensemble des goûteurs de malt contre 27% en 1991. La progression est donc faible, mais ces dames intéressent quand même les brasseurs car un point de part de marché représente plusieurs milliers d'hectolitres vendus en plus. Aussi tentent-ils de les attirer, de cerner leurs goûts et, surtout, de déterminer ce que les bières traditionnelles peuvent avoir de rédhibitoire pour elles. La «mousse» conviviale. Les femmes veulent des mousses fruitées, légères et surtout, en décalage avec l'imagerie beauf attachée au bon vieux pack de Kro. Du coup, celles qui aiment la bière, majoritairement âgées de 18 à 30 ans, se précipitent sur les canettes de Corona, Sol et autres Desperados. La déferlante tex-mex aidant, les bières exotiques sont à la mode et affichent des progressions annuelles de ventes de 30%. Mais ces marques représentent moins de 5% du marché total, en incluant les autres bières dites de spécialités que sont les blanches et les bières d'abbayes. De plus, ces consommatrices ne sont qu'occasionnelles, très loin des 39 litres de bière consommés en moyenne en France par an et par habitant. Enfin, les buveuses préfèrent la convivialité, car les mousses exotiques se consomment dans les bars et cafés et sont très peu achetées en magasin. Malgré ces difficultés, les brasseurs n'ont pas désarmé. Le moins mis