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Libération

Collections prêt-à-porter automne-hiver 97-98. L'hiver prochain, la transparence restera très tendance mais l'empilement vient au secours des frileuses. Chaque jour, revue de détail des défilés.

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publié le 12 mars 1997 à 23h26

Coup d'envoi des défilés du prêt-à-porter qui, pendant deux

semaines, sont censés donner le la et même chanter toute la partition des tendances de l'automne-hiver 1997-1998. Il semblerait qu'après quelques saisons de bouderies stratégiques, les journalistes et surtout les acheteurs américains soient de nouveau de service à Paris. D'où sans doute l'embouteillage sans précédent (compter une moyenne de dix défilés par jour). Bonne occasion d'ausculter l'étrange biologie d'une présentation, faite de vêtements bien sûr, mais aussi de cette conflagration de bruits, de cris et de rumeurs qui sont la vraie bande-son d'un défilé. Chaque jour, les collections, en quelques rubriques clés.

Alors que, dans le vocabulaire de la mode, «ethnique» est devenu synonyme de panique, Isabel Marant poursuit son travail sur l'Afrique et l'Asie. Comme d'hab', les bijoux sont impeccables, avec une mention spéciale pour l'os en pendentif très utile en arme blanche de secours en cas d'agression. Pour résumer, Isabel Marant est sûrement allée en vacances dans les steppes mongoles visiter des copines antillaises riches propriétaires d'une usine de Nylon. Le résultat est un peu horairement décalé (mixmatch un peu confus de Nylon à rayures et de motifs léopard"), mais la jeune créatrice finit par imposer un style très personnel et finalement poétique. Les filles se promènent avec des ombrelles à plumes et des tabliers plastrons de maréchal-ferrant en cuir rigide, avec une couverture dans un sac gibecière.

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