Menu
Libération

Collections prêt-à-porter automne-hiver 97-98: Galliano, pin-up sublimes. Tout aussi inspirés, Miyaké, Kawabuko, Lagerfeld.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 mars 1997 à 23h26

le défilé

Première prestation prêt-à-porter très attendue de John Galliano pour Dior. La sono hurle une interview de Jane Mansfield, à qui l'hôte demande: «Is it true that you have such expensive taste?» (est-il vrai que vous ayez des goûts si onéreux?). Le sample répète «expensive taste» une centaine de fois et les premières robes déboulent. Devrait-on dire assomment, tant Galliano tape fort? Les top models rebaptisées Jeanne-Amarys (Stella Tennant), Sophie-Glycine (Kristen MacMenamy), Louise-Prune (Linda Evangelista) prennent les poses exagérées de circonstance. Galliano travaille le sublime et dessine des images de pin-up prêtes à être décalcomaniées sur des bombes atomiques. Col mandarin perlé, visons lilas frangés de soie, orchidées géantes, pivoines de soie, crêpe ribouldingue jade, Galliano ne sait pas ce que le mot demi-mesure signifie. Les attachées de presse de Dior et les Emmanuelle Béart sponsorisées par la maison tirent un peu la gueule à la perspective de devoir mettre, d'ici à six mois, ces vêtements aussi sublimes qu'importables.

détail Issey Miyake sème à tous vents. Sur un podium démesurément large, il largue des filles ébouriffées, le front peint en blanc, dans des robes fleurs multicolores, refermées comme des coquelicots le soir venu. Les applaudissements deviennent si hystériques qu'ils parviennent à recouvrir la techno industrielle supersonique, limite explosion de tympans. Une preuve de plus qu'Issey Miyake sait manier les matières les plus technologiq