le défilé
La semaine des collections bat son plein et on assiste aux premières crises de nerfs sérieuses de rédactrices surmenées. Martine Sitbon poursuit dans ce qui devient sa marque déposée: le dévoré, ce tissu rongé à l'acide. Robes cassées, griffées, lacérées, déchirées, la Belle au bois dormant vient de traverser la forêt de ronces et elle ne va pas tarder à attraper froid. Bottines rouges, jupe en jersey laqué bleu, brassards en cuir noir, dévoré aubergine foncée représentant des ailes d'oiseaux ou des branches d'arbre, qu'on enfile une tenue Martine Sitbon et les éléments peuvent commencer à se déchaîner. Martine Sitbon parle d'«une folie romantique très fin du XIXe, mais moderne, sans que les références soient lourdes ou gothiques. On a souvent tendance à caricaturer deux types de femmes, l'une impitoyable et sans sentiments, l'autre gentille et doucereuse. J'ai voulu travailler sur cette dualité, une fille très forte mais qui peut être vulnérable». On retiendra l'image d'une Kate Moss vénéneuse dans une robe rouge-gorge en velours dévoré.
parloir Le défilé le plus attendu de la semaine, c'est celui d'Helmut Lang qui se produit aujourd'hui en très petit comité dans un lieu tenu secret. Le minimalisme du créateur autrichien expatrié à New York est le genre le plus copié du moment: «Il y a deux possibilités de répondre à la copie. Faire scandale et perdre du temps. L'ignorer et continuer à travailler, s'en servir même pour aller encore plus loin.» A propos du supposé b