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Libération

Collections prêt-à-porter automne-hiver 97-98: Perruquée fourrure, brodée doré. Margiela fait d'une peau de bête une coiffure, Galliano crée des robes de harem .

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publié le 15 mars 1997 à 23h16

Le Défilé

Las Vegas! Louxor! Cambridge! Que cela soit dit, ce John Galliano est un dingo. C'est le deuxième défilé du trublion anglais sous sa propre griffe, mais épaulé par les financiers de LVMH. L'anecdote, puisque chaque défilé Galliano se construit autour d'une anecdote, est celle d'une jeune collégienne anglaise dissipée, fascinée par l'actrice anglaise des années vingt Théda Bara, spécialisée dans les rôles Cléopatresques. Immature et plein aux as, Galliano B. de Mille se paye un décor hollywoodien de fantaisie égyptienne. 45 tenues de folles furieuses, allant du mini-uniforme de collégienne british aux robes de harem, en passant par la redingote à carreaux écossais punk rebrodée de piécettes or. Le culte de la personnalité pointe le bout de son nez avec des clones de Galliano en coulisses (chapeau, dreadlocks, maquillages, tenue débraillée d'alcoolo mondain) et des robes imprimées de faux tatouages représentant Jésus et John himself. Une question: arrive-t-il à John Galliano de dormir?

Parloir Mario Testino est le photographe le plus demandé du moment, travaillant pour les plus grands magazines et assurant les plus importantes campagnes de pub comme Versace, Gucci, Missoni ou Saint Laurent. «Je vois vraiment que l'on va avoir des filles très punk la saison prochaine. Avec ce renouveau du glamour et de l'élégance, on n'a pas envie de voir des filles trop gentilles. Je pense qu'on va donc faire des images de filles assez dures.» Carine Roitfeld, styliste photo attitrée d