Acheter un billet pour se rendre de Paris à Lille en TGV, c'est
facile. Et pourtant, le voyageur peut ressentir un vertige légitime devant les 50 tarifs différents qui lui sont proposés selon son âge, le nombre de ses enfants, sa situation maritale, ainsi que l'heure et le jour de son départ. Louis Gallois, PDG de la SNCF, l'avoue: «C'est devenu beaucoup trop compliqué.» Aussi, les chemins de fer français revoient-ils leur copie. Un processus entamé il y a deux ans avec une grande enquête clientèle et marqué par la création, l'été dernier, des trains verts. Deux mesures entreront en vigueur à partir du 1er juin prochain. La première concerne les couples. Au sens large. Dès que les voyageurs se présenteront à deux, la remise de 25% leur sera consentie sans aucun justificatif de vie commune lors de l'achat d'un billet aller-retour. Un dispositif qui séduira les couples homosexuels. La SNCF avait d'ailleurs été la première à leur accorder des réductions dès l'été dernier (avec un justificatif toutefois), tandis que les compagnies aériennes s'y refusaient. Aujourd'hui, les chemins de fer ne demandent plus de papiers et les aériens s'y mettent enfin. Un tarif «compagnon», qui entrera en vigueur le 1er avril, vient d'être mis en place par Air France, après plusieurs années de négociation.
La seconde mesure concerne les jeunes. C'est, selon le patron de la SNCF, «le dispositif tarifaire le plus coûteux» pour la compagnie. Sur simple présentation d'une pièce d'identité, les 12-25 ans