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Libération

Beauté: Pleins fards. Ongles, yeux et lèvres franchement colorés: l'audace des petites marques.

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publié le 22 mars 1997 à 22h51

Dans les défilés de mode, question maquillage, on n'y va pas avec le

dos du pinceau: les mannequins sont fardés comme des semi-remorques volés. Manifestement, on n'a pas peur des couleurs. Mais, dès qu'on entre dans une parfumerie, c'est le règne des teintes mormones. A croire que les marques ont oublié l'idée même de la couleur. Quand elles font de la publicité, c'est pour vanter le maquillage «qui tient». Revlon vient ainsi de faire jouer Cindy Crawford dans un spot télé où elle se frotte la joue contre plein de gens, scène qui deviendra à coup sûr un classique du burlesque. Or, une clientèle jeune et moins jeune achèterait volontiers ces produits improbables qui s'étalent dans les magazines et sur les podiums. C'est ce qu'ont compris quelques nouvelles marques indépendantes, petites bestioles en comparaison des multinationales de la cosmétique. Avec le bouche à oreille pour toute publicité et des couleurs criardes introuvables dans les cosmétiques classiques: roulez jeunesse. C'est sur ce marketing simplet que s'est lancée la marque lilliputienne Hard Candy, créée il y a un an et demi par une étudiante californienne de 23 ans, Dineh Mahajer. La jeune femme propose, entre autres, une série de vernis à ongles bleus, clémentine, pailletés, noirs, jaunes ou vert acide, vendus avec une petite bague en plastique sous des noms comme Love Child («enfant de l'amour»), Gold Digger («chercheuse d'or») ou Narcotic. La marque est aujourd'hui distribuée à travers les Etats-Unis et en