Bienvenue dans l'univers du rangement. Le vrai, le systématique. Un
monde où les chaussettes se glissent dans un distributeur étudié juste pour elles et où les brosses à ongles se collent au mur. Bienvenue dans le monde du «rooming». Un cousin du cocooning? Non, un mot, un concept en somme, qu'a inventé Frédéric Périgot, et qu'il a surtout déposé vite fait. L'inventeur admet d'ailleurs que, son mot mis à part, le rangement «est un acte qui existe depuis toujours, à chaque moment de la vie. Des enfants à qui l'on demande de ranger leur chambre aux adultes qui classent leurs dossiers, tout le monde fait du rooming». Certes.
Mais tout le monde a-t-il les bons outils pour en faire? Le rangeur amateur s'en moque sans doute mais le scrupuleux, le professionnel du rangement pour tout dire, attendait probablement une boutique comme celle de Frédéric Périgot. L'endroit est évidemment baptisé «Rooming» et rassemble tout, absolument tout, ce qui permet à un objet quotidien de trouver sa juste place. Le «roomeur» retrouve toujours ce qu'il cherche et la maison reste nickel. Il ignore le drame des clés perdues, des chaussettes dépareillées et égarées. Le rooming, c'est le règne de la déco-discipline. Pourtant, hormis quelques curiosités, le magasin ne recèle aucun gadget extraordinaire. C'est avant tout une débauche d'exhaustivité, un univers de boîtes de toutes tailles, destinées à accueillir des spaghettis ou des savonnettes, des bijoux ou des écrous. Au rayon dressing, 28 housses diffé