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Sans termites apparentes. Pour vendre un bien immobilier, il faudra fournir un certificat d'absence de bébêtes.

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publié le 28 mars 1997 à 22h36

Saintongeais, lucifuges des Landes et flavicolles, vos jours sont

comptés, tout comme les autres termites, plus rares ou plus exotiques. Les députés ont adoptés hier en première lecture le dispositif de lutte contre vos dégâts, une proposition de loi déjà adoptée par le Sénat le 28 janvier dernier. Au menu: l'obligation faite à chaque propriétaire immobilier souhaitant céder son bien, de produire un certificat attestant de l'absence des bestioles dans la maison ou l'appartement à vendre. La mesure ne concerne que les zones touchées par cette épidémie, mais 54 départements français sont déjà aux prises avec les insectes xylophages, ainsi que plusieurs arrondissements parisiens.

Ce certificat est le fruit d'une expertise qui coûte de 300 à 500 F et l'inspection des lieux doit être effectuée par un professionnel agréé par le Centre technique du bois et de l'ameublement (1). Si l'homme de l'art ne constate aucune présence suspecte, tout va bien. Là où ça se gâte, c'est lorsque ces bestioles blanchâtres de 8 millimètres de long ont commencé leur pique-nique, se régalant des poutres. Dans ce cas, l'addition devient beaucoup plus salée. «Il en coûte entre 15 000 et 30 000 F, selon la surface à traiter, explique Anne-Marie Pruvost, ingénieur au CTBA. Le problème, c'est qu'aujourd'hui le traitement n'est qu'une barrière chimique.» Aucun moyen, en effet, de tuer les termites déjà installés. «Les termites sont invisibles et sont difficiles à neutraliser. Les produits utilisés les empêch