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Libération

La dégaine vilain collégien.

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Fini le look basketteur, le style «college boy», avec faux airs de premier communiant déboule en force d'Angleterre.
publié le 29 mars 1997 à 22h29
(mis à jour le 29 mars 1997 à 22h29)

Le look de collégien anglais ayant trop bu sur le campus fait son entrée chez les vingtenaires. Rien de si neuf, puisqu'on se souvient de l'affreux leader d'AC/DC toujours en culottes courtes et casquette d'écolier. Après le retour du look mods (dandies sixties) orchestré par Paul Smith, voici les college boys et leur mentor, le créateur belge Raf Simons, lui-même âgé de 28 ans.

Celui-ci a créé l'événement en janvier dernier, lors des très pépères collections de prêt-à-porter masculin, en présentant un défilé d'ados en crise avec petites cravates à rayures, culottes courtes, longs manteaux noirs, pantalons en molleton gris, sweats «Youngville University», le tout mélangé avec des pulls trop grands et des T-shirts en résille noire.

Les mannequins, amateurs, avaient de faux airs d'étudiants rebelles en préavis de déchiquetage de la garde-robe supersage payée par maman. Dégaine de collégien anglais très rangé, mais air d'avoir lu Trainspotting trop attentivement, écouté les Sex Pistols trop fort, et séché ses vêtements en cycle trop chaud. «L'atmosphère du défilé était un mélange de l'ambiance des campus US et des collège anglais avec une grosse arrière-pensée punk», explique Raf Simons. «Je m'inspire de tous les uniformes de la jeunesse, des pulls universitaires aux perfectos en cuir. J'interprète ces éléments, pour moi, ce sont des symboles de la jeunesse.»

En effet, les références punk, skin, skate, nouveaux romantiques, new wave, teds se mélangent et se culbutent. Du haut de