Une Ferrari pour 199 F. Une vraie, une rouge, avec ses 300 CV et ses
290 km/h. Une blague? Un «jeu concours», répond Marie-Josèphe Bouvet, huissier de justice chargé de l'opération. Le tract distribué au parc des Princes ces derniers jours est clair. Il suffit de répondre à cinq questions sur l'univers du constructeur, de trouver un slogan le symbolisant, et de renvoyer le tout à l'adresse indiquée, sans oublier le chèque de 199 F. L'élu, désigné par un jury, gagnera le bolide. Les autres perdront la somme engagée. L'actuel propriétaire de la Ferrari, Jean-Pierre Rivière, est un particulier. En 1994, il achète sa 348 flambant neuve. Il y a quelques mois, il décide de s'offrir une 355, le modèle suivant, laissant l'ancienne en reprise. La 348, qui affiche 19000 km au compteur, est expertisée à 420000F mais, en bon garagiste, Jean-Paul Basaller, gérant de la concession cannoise, tente de négocier, arguant d'une baisse de cote des belles italiennes. «Du coup, j'ai décidé de la revendre de mon côté, explique Jean-Pierre Rivière. J'ai découvert aux Etats-Unis un système de loterie. Pour 100 dollars engagés, l'un des joueurs gagnait un appartement, dont le prix total était couvert par l'ensemble des participants. Je l'ai simplement adapté.»
Comme, en France, les loteries sont interdites pour cause de monopole d'Etat, la seule chose que puisse organiser un particulier est un jeu concours. Jean-Pierre Rivière calcule ainsi que si 2500 joueurs versent 199 F chacun, cela lui rapportera