Lancer un coupé (chez Peugeot) et un cabriolet (chez Renault) paraît
paradoxal en ces temps de crise majeure. Certes, ce type d'auto est en progression (+34% en 1996), mais, pour autant, ce ne sont pas des best-sellers et seulement 38 000 de ces engins ont trouvé preneurs l'an dernier. Pas de quoi sortir du marasme. Mais, depuis longtemps, les constructeurs concoctent des voitures vitrines, façon d'attirer le chaland vers leurs concessions et leurs modèles plus sages. Le temps où les marques se contentaient de version luxe de leurs modèles ordinaires cuir et V6 suffisant à faire rêver est révolu. Aujourd'hui, il faut jouer la niche, l'engin extra-terrestre qui fait se retourner le passant dans la rue. La recette? Elle est similaire chez Renault et Peugeot, qui ont décidé de confier des modèles existants à des carrossiers sorciers.
Pour décoiffer son coupé Mégane (sorti en octobre 1995), Renault l'a expédié chez l'Allemand Karman, qui s'est contenté d'enlever le haut. Evidemment la structure est retravaillée pour soutenir les torsions d'un cabriolet, mais la ligne reste intacte. Comme l'est resté l'intérieur, avec sa planche de bord accueillante, comme toutes celles concoctées par l'équipe de designers Renault. Côté moteurs, on reste également en terrain connu avec les 1,6 l et 2 l. Les blocs manquent d'entrain? Pas grave, on ne pilote pas une Mégane cabriolet, on «cruise», comme se complaisent à le répéter les amateurs d'écharpes blanches flottant dans la brise estivale à