C'est une belle tuile pour Jaguar. L'entreprise va devoir renvoyer
au garage la moitié des cabriolets XK8 vendus depuis le Salon de l'auto parisien en octobre dernier. De quoi souffrent-ils? D'un défaut qui peut se révéler dangereux. Le bras de fixation arrière, attachée à la roue, aurait une fâcheuse tendance à sortir de la rotule qui le maintient. A basse vitesse, la roue se bloque et, au-dessus de 100 km/h, le risque de la perdre existe. Gênant. «Il s'agit d'un problème potentiel, expliquent les responsables français de la marque. Heureusement, aucun accident n'a été constaté.» Depuis leur apparition il y a soixante ans, les Jaguar ont toujours eu la réputation d'être des autos magnifiques mais pas fiables.
En 1990, Ford rachète la marque et tente de modifier cette mauvaise image. Les nouveaux modèles, berlines XJ, coupés et cabriolets XK8, sont, selon leurs concepteurs, des modèles de solidité. Terminée la légendaire légèreté de fabrication. Oublié le bricolage artisanal. Pour preuve, la maison offre trois ans de garantie à tous ses clients et s'engage à reprendre la voiture au bout de ce délai si le propriétaire n'est pas satisfait. Un service utile quand on sait que ces carrosses sont vendus entre 300 000 et 600 000 F selon le modèle.
Hélas! la mauvais sort a rattrapé Jaguar, et les XK8 devront reprendre le chemin du garage. Bien sûr, les quantités concernées n'ont rien à voir avec les rappels de masse pratiqués de temps à autre par Opel, Renault ou les autres. Dans le c