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Libération

Calvin Klein, un Américain à Paris.

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Fortune déjà faite partout, il déboule dans la capitale, avenue Montaigne.
publié le 10 mai 1997 à 3h04

Telle l’ombre des soucoupes volantes d’Independence Day, les offensives publicitaires de Calvin Klein ont envahi plus d’une capitale, ne laissant que logos et affiches géantes derrière leur passage. De New York à Tokyo, les images Calvin Klein avec les visages de Christy Turlington, de Kate Moss ou d’Antonio Sabato Jr. font partie du paysage urbain. Des rumeurs de carambolages planent sur chaque installation à Times Square d’une nouvelle affiche de 35 mètres de hauteur, représentant un Apollon en slip blanc CK. Aujourd’hui, Calvin Klein débarque avenue Montaigne. Une boutique de 650 mètres carrés dévolue aux lignes de luxe du géant américain. Le chiffre d’affaires de CK, multiplié par cinq depuis 1991, devrait atteindre 5,3 milliards de dollars en 1997 (près de 30,8 milliards de francs), mais 70% de ce chiffre se fait encore sur le territoire nord-américain. ce dernier ayant tendance à rétrécir, le créateur cherche à se développer en Europe et en Asie.

Elastique griffé. Agé de 54 ans, à la tête d'un empire, Calvin Klein a créé sa marque en 1978. Il est devenu le roi du jean au début des années 80 grâce à une campagne de pub avec Brooke Shields, photographiée par Avedon. Mais il a surtout eu un coup de génie marketing en écrivant son nom sur les hanches de millions d'esclaves de la mode grâce aux élastiques griffés de ses sous-vêtements. «Je suis émotionnellement détaché de tout ça, assure-t-il néanmoins. Quand je vois le nom Calvin Klein, je le prends comme celui d'une compa