Cette fois, c'est plus pour le look que pour le moteur. Mais une
chose est sûre: les Renault 5 GT Turbo, Golf et 205 GTI sont de nouveau à la mode. Forcément d'occasion, elles pompent argent et week-ends à leurs propriétaires.
Pédalier en aluminium Momo, baquets Sparco, extensions d'ailes, volant de compétition... Le tuning, kiting, accessoiring ou GTIing est revenu. Tout un vocabulaire débarqué des Etats-Unis pendant les années quatre-vingt, âge d'or des petits voitures rapides personnalisées à outrance. Mais le phénomène s'éteint et semble mort pour toujours. Les marques automobiles et les spécialistes en sociautologie le pensent enterré sous les sédiments des années cocon et de leurs voitures à vivre. Ils ont tort.
«J'ai lancé le magazine Option Auto en 1984, en plein boom, confirme l'éditeur Michel Guégan. A la fin de la décennie, ça s'est calmé, mais depuis deux ans, c'est l'explosion.» En 1996, le bimestriel GTI Magazine enregistre la plus forte augmentation des ventes de la presse périodique, tous secteurs confondus. «On a été les premiers surpris, avoue Jacky Maurel, son rédacteur en chef. En lançant le journal en 1994, on situait sa vitesse de croisière à 35 000 exemplaires vendus à chaque numéro. Aujourd'hui, on se retrouve à 110 000, et ça continue de grimper.»
Forcément d'occasion. Sur 150 pages s'étalent des voitures, pas celles que l'on trouve dans la presse spécialisée habituelle ni les nouveautés des constructeurs. Celles de GTI Mag ne figurent plus au catalogue