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Libération

Voitures téléguidées avec chauffeur

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publié le 7 juin 1997 à 4h02

La vieille pierre noire de Volvic orne toujours la ville et le

Bibendum local s'apprête à arroser son centenaire. Mais, depuis quelques jours, Clermont-Ferrand est pris de frénésie futuriste. Les voitures y circulent toutes seules, lisent elles-mêmes les signalisations routières, contournent les obstacles et réagissent instantanément aux desiderata de la maréchaussée. Ce miracle, hélas, a lieu seulement sur l'écran de l'amphithéâtre du Centre des congrès, où s'est déroulée cette semaine la 5e Satcar (Semaine des arts, techniques et cultures de l'automobile et de la route).

Manifestation grand public, le festival à quatre roues (voir ci-dessous) est aussi, et avant tout, un colloque international sur le futur de l'automobile. Ces rencontres prennent dix ans d'avance sur la circulation et laissent augurer le pire pour les pseudopilotes et le meilleur pour les simples usagers de la route: l'automatisme total. «Dans quelques années, il ne sera plus question de conduire une auto, mais de la superviser.» Benoit Ferry, directeur des programmes de l'Inrets (Institut national de recherches et d'études sur les transports et leur sécurité), achève ainsi sa présentation. Et les quelques conclusions d'études et d'expériences qu'il vient de livrer laissent peu de sursis à la voiture telle qu'elle a été conçue jusqu'ici.

Panneaux gendarmes. L'automobile du futur sera bardée de caméras et de radars. Devant, derrière et même en dessous, ces yeux électroniques voient tout: l'auto qui précède, ce