Les initiés n'arrêtent pas de le répéter: l'Internet, c'est un
minitel avec des images en couleur qui bougent et du son. Alcatel a décidé de leur donner raison en créant un terminal permettant de surfer sans se prendre les pieds dans les Windows, menus et autres navigators revêches. L'appareil sera disponible au mois d'avril 1998 pour moins de 3 000 francs et pourra être loué dans les agences France Télécom. Six millions de machines à 36.15 sont déjà sorties des usines Alcatel. Du coup, la carcasse de ce Webphone (nom mondialiste mais provisoire de l'engin) ressemble à s'y méprendre à l'appareil connu en France depuis quinze ans. Un combiné (avec ou sans fil), un petit écran de 7 pouces 1/2 et quelques touches ornent l'objet. Dès que l'engin est réveillé, une fenêtre couleur avertit qu'il est prêt au grand cybervoyage. Inutile d'en passer par de multiples doubles clics et triples ouvertures de logiciels, ça marche tout seul, grâce à ses 8 mégaoctets de mémoire vive. Pour naviguer, il suffit d'effleurer les commandes qui s'inscrivent sur l'écran tactile, astuce qui évite d'encombrer l'engin de boutons multiples. Un simple clavier numérique, une souris et c'est tout, ou presque. Car un clavier caché sous le Webphone apparaît lorsqu'on le sollicite. Pour envoyer quelques phrases à ses correspondants inuits, c'est plus pratique.
Collaboration. Pour que ce minitel de l'Internet fonctionne, il aura fallu déployer une technologie qu'Alcatel ne possède pas. Outre la carcasse, la soci