Angers envoyé spécial
Guillaume s'apprête à plonger. Casque bien serré, genouillères verrouillées, il se lance pour un trick, une vrille magistrale sur la rampe de la place Leclerc à Angers. C'est que dans la cité du Maine-et-Loire, au mois de juin, on est légèrement jaloux de la célébrité du Mans et de ses 24 heures vrombissantes. Alors la municipalité s'est décidée. Au programme du week-end dernier: du 4-roues toujours, mais en ligne cette fois, pour les 24 heures du roller. Initiatrice de la manifestation, Michèle Moreau est adjointe au maire chargée de la vie des quartiers. «40% de la population d'Angers est âgée de moins de 30 ans, explique-t-elle. C'est la ville la plus jeune de France, et nous devons mettre en place des actions pour cette population.» Pas une course marathon, mais une gigantesque randonnée, libre de toute compétition, et un tournoi de street-hockey, dans la patinoire vidée de sa glace. Mais le vrai spectacle est sur la place centrale où une tribune fait face à une rampe artificielle. Sur leur perchoir, Guillaume et 800 autres adolescents attendent leur tour pour tenter d'épater le jeune public qui les guette. Un auditoire discipliné pour des évolutions qui ne le sont pas moins. Certes, les riders ont la culture de la rue, où est née cette activité. Seulement il s'agit d'une rue de centre-ville, pavée de look hip-hop et de musique rap, mais pas de la rébellion qui les accompagne. Samedi et hier, la place Leclerc bardée des calicots des sponsors de cett