Il faut concevoir un véritable apprentissage de la conduite et
assurer le suivi des capacités des conducteurs pour réduire significativement le nombre des victimes de l'insécurité routière: telle est la principale conclusion du rapport sur «la formation des usagers de la route et la formation des conducteurs», publié hier. Pour Jean Verré, qui a dirigé une table ronde regroupant tous les secteurs concernés, la mesure la plus urgente à prendre consisterait à «s'attaquer à l'apprentissage de la conduite».
Le constat est simple: les jeunes conducteurs sont une population à risque. Les 18-24 ans représentent 25% des tués sur les routes, alors qu'ils ne représentent que 10% des titulaires du permis. Le rapport propose de développer la conduite accompagnée (8% des papiers roses seulement sont obtenus de cette façon actuellement), de sorte qu'elle devienne majoritaire par rapport à la formation classique.
Situations d'urgence. Il prévoit également des leçons en conditions extrêmes sur des pistes spécialement aménagées. Une mesure qui doit passer par une meilleure formation des moniteurs d'auto- école. Nombre d'entre eux ne sont pas à même d'enseigner les situations d'urgence que peut générer ce type de con-duite.
Le rapport préconise d'instaurer un «rendez-vous d'évaluation» un an après l'obtention du permis, pour inciter le jeune conducteur à se mettre à niveau. De plus, le novice devra pendant deux ans présenter un taux d'alcoolémie nul. Mais, avant d'engager un apprentissage complet