Pour l'Europride, les transporteurs font des efforts. Séparément,
mais simultanément. Le plus symbolique, c'est le «ticket rose» du métro. Même si, à la RATP, on lui préfère le nom de «coupon Europride». Vendue pour trois ou onze jours, et trois ou cinq zones, cette édition spéciale est un titre de transport calqué sur le «Paris visite» pour les touristes.
A la SNCF, un bon de commande, disponible dans la presse homo, donne droit à 30% de rabais sur les trains nationaux, jusqu'au 30 juin. Idem chez le loueur de voitures Avis, où, là encore, le bon permet quelques rabais.
A la RATP, c'est franco que le directeur des ventes grands comptes, Thierry Lansier, parle d'«action commerciale» jugée «rentable, très rentable». A la SNCF, c'est direct que Ludovic Sort, en charge du marketing, précise qu'il ne s'agit «en aucun cas» de «sponsoring», mais bien de «partenariat commercial». Car, plus que l'étendue potentielle du marché, c'est sa nature même qui intéresse la SNCF: les jeunes sont la «cible prioritaire» du transporteur. Et chacun de rappeler qu'il mène régulièrement des «opérations spéciales». Parmi elles, celle autour des journées mondiales de la jeunesse, lors de la venue du pape à Paris en août. Une preuve de «neutralité» et de «souplesse» pour Thierry Lansier.
Pourtant, l'opération n'a pas été aisée à ficeler. Aucune compagnie aérienne n'a voulu entrer dans le jeu. A la RATP et à la SNCF, il a fallu parfois essuyer quelques ricanements internes; des étonnements, aussi; jusqu'à