L'archiépatant Eric Bergère a défilé hier matin à Paris à 9 heures,
ce qui équivaut à 5 heures du matin pour l'horloge biologique du monde de la mode. Conséquemment, «seuls les pros sont là», pérore un initié. Mais les lève-tôt sont récompensés, l'événement vaut de tomber du lit. Pour sa première présentation hors de ses salons, Eric Bergère a frappé fort. «Les brigades du Tigre», sobrement traduit par «chitty chitty bang bang» en anglais, sont le thème officiel de sa cinquième collection hommes. Cependant, la mise en scène des vêtements, très stylisée par la pâte de Carine Roitfeld (styliste toute-puissante que l'on a vue à l'oeuvre chez Gucci ou Missoni), a fait évoluer le look de dandy romantique vers celui de dragueur italien. De lord Byron à Fabio. Les chemises, d'habitude fermées, s'ouvrent jusqu'au nombril, les foulards serrés sont relâchés, les chevilles et les nombrils sont décorés de scarabées en argent; le gandin Bergère doit avoir une fiole de poppers planquée quelque part. La classe cool mais classée X.
On a déjà noté que les vêtements d'Eric Bergère, plutôt sages et réservés lors des présentations dans ses salons, peuvent devenir très sexy lorsque interprétés dans les séries de mode des magazines. Dans le dernier numéro de Mixte Max, on a vu un débardeur féminin porté de façon très sexuelle par un garçon. Le magazine hollandais Dutch vient de faire un shopping de maillots de bain féminins pour les faire porter par des mecs. «Froide blonde d'Hitchcock ou dernie