Ce qui frappe, c'est l'influence du streetwear de la côte Ouest des
Etats-Unis. Plus que Paris, Milan ou Saville Row, ce sont les gosses blancs de Los Angeles qui ont inspiré les collections de prêt-à-porter masculin printemps-été 1998, présentées jusqu'à lundi à Paris. Des pantalons slacks portés très larges aux petites vestes carrées en passant par les chemisettes avec pattes d'épaules et les capuches, toute la panoplie de l'été prochain est proche de celle vendue dans les salons professionnels de streetwear de San Diego.
Plus prosaïquement, grosse percée des mannequins maigrichons, beaucoup de survêtements, de chaussures bizarres et de récup' techno. Le tiercé gagnant de ces collections: Eric Bergère (Libération de samedi), Six Eight Seven Six et Hermès dont la collection homme marque un retour en force que l'arrivée de Martin Margiela chez la femme ne fera qu'appuyer.
My taylor is not cool On a de la sympathie pour Paul Smith. Il est cool et débonnaire et ses vêtements sont séduisants. Sauf que, cette fois, il a décidé de faire de l'humour. Le résultat s'appelle Aristocrat Deluxe et soulève plus l'estomac que l'enthousiasme. Défilent des prototypes d'aristos anglais insupportables, catogan revenu en chignon et sourire ironique. Côté fringues, on est dans le dégueulasse: vestes informes, costumes en velours rouge brodé or ou en tissu d'ameublement, robes de chambre velours ouvertes, imprimés de fleurs géantes et de bastides provençales, chemises en satin crème ou parme, écha