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Libération

Gazon jauni, gros profits. Avec les restrictions d'eau, l'arrosage se fait plus sophistiqué. Et plus cher.

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publié le 21 juillet 1997 à 5h48

Chaque année, les tubes de l'été horticole s'appellent restrictions

d'arrosage et tuyaux au repos. Les quelques chutes de pluie estivales n'y changent rien: le rationnement se poursuit dans l'Ouest et le long des côtes méditerranéennes. La situation des nappes phréatiques françaises est plus préoccupante qu'ailleurs et c'est paradoxalement dans l'Hexagone que la moyenne de surface de gazon dans les jardins privés est la plus importante: elle couvre 600 m2, contre 300 en Allemagne et 100 en Grande-Bretagne. Et, même quand les restrictions se font moins sévères, le prix de l'eau tempère les envies d'arrosage: hausse de 56% entre 1991 et 1996, et 5% supplémentaires prévus chaque année jusqu'en 2001. Une situation qui amène les fabricants de matériel à phosphorer pour que les jardiniers continuent de leur lâcher 30 milliards de francs par an.

Leader de tout outil susceptible de disperser de l'eau sur une verdure, Gardena vit ces restrictions avec bonne humeur et 81% de parts de marché. Ainsi, lorsqu'un arrêté limite l'arrosage à certaines heures, en général au mois d'avril ou mai, le fabricant voit quadrupler les ventes de ses programmateurs. Pour les interdictions totales, la marque allemande exhume un truc vieux comme le jardinage: le collecteur d'eau de pluie. Evidemment, son utilité dépend du bon vouloir des cumulo-nimbus de l'hiver. Car le gazon a d'énormes exigences. Chaque mètre carré avale 15 litres et l'opération doit être renouvelée au moins une fois par semaine, au ri