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Libération

L’art de la sieste (6). Un somme à gérer.

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publié le 2 août 1997 à 7h31

«Il est de fait que [la sieste] facilite grandement la vie de ceux qui la pratiquent régulièrement. Soit qu’elle les repose tout simplement, soit encore, je peux en témoigner, qu’elle leur octroie, pour travailler, les extraordinaires créneaux d’activité intellectuelle de la nuit.» Jacques Chirac, préface à Eloge de la sieste, de Bruno Comby

Pour qui veut profiter des joies de l’assoupissement progressif, il convient de céder à la sieste lorsqu’elle se manifeste. Mieux: il est possible de la programmer à heures fixes! En se livrant à quelques calculs simples, chacun peut établir son planning-siestique. Si on ressent un coup de pompe chaque jour vers 14 h30, c’est que l’on a quotidiennement besoin d’une sieste à cette heure. Comment le gérer?

Pour ceux qui souhaiteront s’adonner à d’efficaces minisiestes, il faudra compter vingt minutes environ: ce qui mènera la séance jusqu’à 14 h 50. Il est donc indispensable d’inscrire sur chaque page son agenda et en rouge, entre 14 h30 et 15 heures: briefing. Ceux qui opteront pour le gros somme calculeront leurs horaires en ajoutant autant de fois quatre-vingt-dix minutes qu’ils souhaitent passer de cycles. Pour un endormissement de quatre-vingt-dix minutes dès 14 h 30, le réveil naturel se situera vers 16 heures. Les suivants, vers 17h30 ou 19 heures. On inscrira donc en rouge: réunion à l’extérieur. Les plus grands de ce monde se livrent eux-mêmes aux siestes longues. Colette témoigna ainsi de son enthousiasme à accumuler