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Libération

«Je ne veux pas partir en vacances» (2)Eté BTP autour de la piscine. Loin de l'Asie où il baroudait, Jean-Michel se consacre à sa nouvelle maison.

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publié le 14 août 1997 à 7h29

Heiligenberg envoyé spécial

Trois petits garçons et une petite fille sont sagement assis sur un muret. Bouteille de Coca dans une main, gâteaux Pepito dans l'autre, Caroline, Michael, Maxime et Marco observent la manoeuvre, plutôt délicate. Une grosse corde est attachée d'un côté à une charpente branlante et de l'autre à une BMW, hors d'âge elle aussi. En démarrant, la voiture doit faire écrouler la toiture. «C'est mal barré», Jean-Michel est au volant, les pneus perdent ce qui leur reste de gomme en cirant consciencieusement le goudron. Les petits spectateurs apprécient largement le spectacle, d'autant qu'à force d'insister, la corde casse et s'envole dans un sifflement. Inquiet, le conducteur descend de la voiture fumante et éloigne son public en râlant. «Ce sont les gosses du voisinage. Ils passent tout l'été au village et comme je fournis le goûter, ils passent leurs après-midi chez moi.» Mais lui non plus ne part pas en vacances. Depuis le début de ses congés, il y a huit jours, il s'active autour de la vieille bâtisse. «Pour l'instant, ca ressemble un peu à un champ de décombres mais dans trois semaines à la même place, il y aura une piscine.» Pas une pataugeoire, une vraie de vraie: 11 mètres de long, 1,80 m de profondeur et 60 000 litres d'eau, avec sa pompe et son escalier, «roman, l'escalier», précise le maître des lieux. Ce qu'il reste de la petite maison et surtout le bâtiment principal, tout à côté, Jean-Michel et Murielle en sont tombés amoureux il y a cinq ans