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Libération

Plaquettes de frein au stop hasardeux. De fabrication polonaise, elles sont diffusées depuis trois ans sans remplir les normes de sécurité.

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publié le 28 août 1997 à 6h56

Une distance de freinage multipliée par quatre et une mauvaise

répartition sur les essieux: c'est beaucoup pour un seul produit, en l'occurrence les plaquettes de frein de marque Automotor. Importées de Pologne par SRC France, société de la banlieue parisienne, ces plaquettes ont été distribuées sans répondre aux normes de sécurité prônées par l'Utac (Union technique de l'automobile et du cycle), chargée des tests de sécurité avant une mise sur le marché.

En fait, cette entreprise a réussi à éviter le visa d'homologation en précisant aux services des douanes que les produits importés étaient destinés aux marchés africains. Sauf qu'ils sont en vente depuis trois ans dans de nombreuses grandes surfaces de l'Hexagone et que 120 000 exemplaires ont déjà été écoulées. La direction départementale de la répression des fraudes a été alertée par des déclarations de TVA erronées faites par SRC et par des tests effectués par un fabricant concurrent. Il en ressort que l'alliage de fer censé ralentir la voiture en frottant contre les disques s'use anormalement, ce qui augmente les distances de freinage après quelques appuis sur la pédale. De plus, ces plaquettes n'ont pas un freinage uniforme d'une roue à l'autre, ce qui peut provoquer des pertes de contrôle intempestives.

Hélas, ce test privé n'est pas suffisant pour que les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ordonnent un retrait de la vente. Automotor est toujo