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Libération

La photo n'y échappe pas.

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publié le 4 septembre 1997 à 9h42

Plus de pellicules, une image que l'on peut visualiser immédiatement

sur un écran au dos de l'appareil numérique et que l'on peut imprimer chez soi, pour peu que l'on dispose d'une imprimante couleur" La photo numérique prend racine en France. Entre août 1996 et juillet 1997, près de 15 000 appareils numériques se sont vendus dans l'Hexagone, et les prévisions pour 1997 évoquent une fourchette allant de 35 000 à 40 000. Évidemment, tout est relatif: au Japon, il s'est vendu 1,2 million d'unités l'an dernier. «Il s'agit encore davantage d'un marché d'offre que de demande, estime Jean-René Dufiès, directeur des ventes numériques grand public chez Kodak. Les vrais leaders seront ceux capables d'expliquer cette technologie. La pédagogie sera déterminante.» Fin mai 1997, Casio restait leader sur le marché français, avec 30% de parts de marché. Olympus, qui le talonnait, l'aurait rattrapé cet été, selon l'institut d'études GFK, qui place Kodak en troisième position avec 11% de parts de marché en mai. Chacun y allant de son nouveau bébé à la rentrée, ces données risquent de toute manière de fluctuer dans les mois à venir.

Mais le photographe lambda qui immortalise ses voyages ou la croissance de ses enfants n'est pas encore près de se convertir au numérique, toujours onéreux et qui nécessite un équipement informatique. Bernard Perrine, président du syndicat de la presse photo vidéo, constate que «le marché est occupé par les assureurs, les agents immobiliers et les experts en tout