Les berlines ressemblent à des coupés. Elles ressemblent aussi à des

camionnettes, s'effilent ou prennent des rondeurs extravagantes, mais ne veulent, en aucun cas, ressembler à des voitures. Surtout pas à la bonne vieille auto avec capot, habitacle et coffre. Hormis les rares carrosses convoyeurs de princesses, la voiture munie d'une malle arrière a disparu des stands du salon de Francfort qui se tient jusqu'au 21 septembre.

«Voiturette». Cette négation de la voiture traditionnelle, la petite Smart, avec ses 2,50 m d'excentricité toute ronde, la porte en étendard. Du coup, les revues spécialisées l'ont rayée de leur Panthéon. «Elle ressemble à une voiturette. Et 60 000 balles pour une voiture sans permis, c'est cher», commentent les envoyés spéciaux. Certes, ce n'est pas un bolide. Mais cette deux-places (ni plus ni moins qu'un roadster sportif et admiré) est non seulement une auto bien dessinée et confortable, mais elle recèle des innovations technologiques que de nombreuses voitures refusent d'adopter au nom d'une supposée passion automobile. Son petit moteur à essence, bridé à 130 km/h, se cantonne à une consommation de 4 litres/100 km, et sa boîte séquentielle à six vitesses s'actionne avec un simple levier, qu'il suffit de pousser pour changer de rapport ou de tirer pour rétrograder. Comme en Formule 1.

4x4 Canada dry. Mercedes (qui détient 81% des parts de Smart, le reste appartenant à Swatch) propose également sa Classe A, autre radicalisation esthétique. Cette marque