Comment aider le conducteur dans sa tâche? Depuis plusieurs années,
les constructeurs essaient divers systèmes, avec l'aide de chercheurs. Farida Saad, directrice de recherches au laboratoire de psychologie de la conduite de l'Inrets, a testé pour Renault un système de «régulation intelligente de la vitesse». Le concept, à l'étude chez la plupart des constructeurs européens, module une vitesse de croisière déterminée par le conducteur en tenant compte de son allure et de la distance d'un véhicule circulant sur la même voie. Le système prend en charge l'accélération, la décélération et le rétrogradage. Il permet au conducteur de reprendre la main à tout moment.
Neuf testeurs ont roulé 320 km durant, sur une autoroute alternant les passages à deux et trois voies. Trois points ont été particulièrement étudiés, sans, puis avec, le dispositif d'assistance: dans quelle file se place le conducteur, avec quelle fréquence il en change, et selon quelle stratégie. Résultat: la vitesse moyenne ne diffère pas (133km/h sans, 132 avec). En revanche, les changements de file sont nettement moins fréquents dans les véhicules équipés. Et la distance de sécurité n'est franchie que dans 10,4% des cas en conduite assistée, alors que le véhicule qui précède est serré de trop près dans 22,2% des cas où le conducteur est seul maître à bord. Peut-on en conclure à une amélioration de la sécurité? Farida Saad se veut très prudente. «Le meilleur respect des distances comme l'homogénéisation de la condui