C'est un permis de conduire qui ne veut pas dire son nom, aussi la
Sécurité routière l'a-t-elle appelé brevet de sécurité routière (BSR). A partir du 17 novembre, tous les adolescents nés après le 16 novembre 1983 devront être titulaires de ce nouveau diplôme pour conduire un cyclo ou un scooter de 50 cm3. L'effort est louable. Depuis vingt ans, le nombre d'automobilistes tués sur les routes est en baisse très nette. Mais du côté des Mob, c'est l'hécatombe. Entre 1993 et 1996, le nombre de décès parmi les conducteurs de 50 cm3 a augmenté de 32,5%. Une circulation de plus en plus dense et des petits engins de plus en plus puissants forment un cocktail diabolique. D'autant que le bridage obligatoire des moteurs à 45 km/h est totalement inutile. La très grande majorité des concessionnaires débrident les cyclos sur simple demande, et les forces de l'ordre sont incapables de les contrôler. Du coup, ces machines atteignent 80 km/h sans problème. Or, jusqu'à présent, aucune formation n'était nécessaire pour conduire de tels bolides. C'est donc un changement radical qui est annoncé là, deux mois seulement avant la mise en vigueur du BSR.
Selon la Sécurité routière, personne n'est pris au dépourvu, surtout pas l'Education nationale qui doit enseigner la partie théorique de ce minipermis. Certes, depuis la rentrée de septembre 1996, les collèges sont censés dispenser la bonne parole aux classes de 5e. Mais le constat, effectué au mois de juin, est dramatique: seulement 20% des enfants