Menu
Libération

Un vent de chaleur souffle sur les fenêtres. Grâce au procédé Eko, le double vitrage se transforme en radiateur. En cours d'expérimentation.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 septembre 1997 à 9h05

Des baies vitrées chez soi, c'est l'igloo assuré. Sauf avec des

fenêtres chauffantes. De vrais châssis vitrés et lumineux aussi efficaces que des convecteurs. Ces radiateurs transparents, actuellement en cours d'expérimentation, sont, en apparence, simplissimes dans leur principe. L'air extérieur circule entre les deux plaques du double vitrage et, au contact d'une résistance électrique, il se réchauffe avant de se répandre dans la pièce dont la température ambiante devient parfaitement supportable. Facile, à cela près qu'il est impossible d'utiliser la technique des lunettes arrière dégivrantes de voiture, avec leurs fils collés, d'une esthétique discutable. D'où le secret de la fenêtre chauffante, un procédé baptisé Eko. Cette fine couche d'oxyde métallique, épaisse d'un micron seulement, est totalement transparente. Développé par Saint-Gobain, ce revêtement, appliqué sur la surface interne vitrée, était conçu à l'origine comme un simple isolant empêchant l'air froid de pénétrer les nids douillets. C'est une autre société, Acome, qui a eu la bonne idée de brancher le tout sur 220 V et de faire circuler l'air le long de cette substance qui agit alors comme une résistance. Le brevet date de 1993 et, dès cette époque, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) est appelée en renfort pour expérimenter le système miraculeux. Guy Moch, ingénieur de l'agence, s'est chargé des tests. «Dès les premières tentatives, le procédé était parfaitement au point, s