C'est imparable. Sous peu, tout le monde devrait rouler au GPL.
Voilà un carburant peu cher (2,90 F le litre), sans aucun danger et sept fois moins polluant que l'essence tout en conservant les mêmes performances. Or, malgré ce florilège, les constructeurs se font tirer l'oreille, les pétroliers s'engagent à reculons et les pouvoirs publics évitent de se répandre sur le sujet. Devant tant de mobilisation, les consommateurs à la recherche d'économies restent fidèles au gazole qui représente encore 41% des voitures vendues cette année, alors que le GPL se traîne à moins de 5%.
«Euphorie.» «Ce n'est pas une défaite, au contraire, c'est l'euphorie.» Gérard Gauthier, responsable du Syndicat national des réparateurs-installateurs automobiles, a l'art du propos surprenant. Cela s'explique: pour les garagistes indépendants qu'il représente, le montage de kits GPL est une manne tombée du ciel de Bercy. Depuis le 1er janvier 1996, le gaz est exempté de TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) ce qui lui permet d'afficher ce prix bas record à la pompe. «On se traînait à 20 000 voitures équipées depuis les années quatre-vingt et grâce à la défiscalisation, on en équipe 30 000 par an. Il y a aujourd'hui 65 000 voitures au gaz en France.» Cela étant, même avec cette progression, le porte-parole des installateurs n'est pas utopiste. «Le GPL ne remplacera jamais le gazole, le marché se stabilisera en dessous d'un million de véhicules.» Une marge suffisante pour faire le bonheur d