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Libération

Au volant, le confort avant tout. Au salon des équipementiers, la voiture devient plus intelligente mais pas plus propre.

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publié le 16 octobre 1997 à 10h07

Si la qualité de l'air préoccupe les Français, elle n'est pas la

priorité des équipementiers. Pour s'en convaincre, il suffit d'aller faire un tour à Equip'Auto (1), salon de l'auto sans autos, et grand rassemblement du kit où les constructeurs viennent faire leurs emplettes. Selon les marques, de 60 à 80% des pièces d'une voiture sont conçues et fabriquées par des équipementiers extérieurs et Equip'Auto est leur salon. En fouinant parmi les propositions des 2400 exposants, le promeneur peut découvrir les révolutions technologiques qui équiperont les prochains carrosses signés Renault, Peugeot ou Mercedes, et que ces prestigieuses marques revendiqueront sur l'air de «c'est moi qui l'ai fait».

Mais au salon, on se préoccupe beaucoup plus de confort que d'environnement. La voiture devient intelligente, mais pas vraiment propre. Les évolutions de la propulsion électrique ou au gaz sont aux abonnés absents. Quelques entreprises (Liotard, Roxer) surfent sur le mini-engouement des Français pour le GPL, ce carburant non polluant (lire Libération du 13 octobre), mais les groupes internationaux restent sur leurs gardes et se contentent d'améliorer la vie à bord des automobiles, histoire de faire oublier à leurs usagers les vilains défauts des engins.

Alors, les visiteurs s'extasient sur le siège climatisé et anti-transpiration développé pour la nouvelle Saab 9-5. Des trous microscopiques laissent passer de l'air frais, ce qui évite de mouiller la chemise. La couche d'ozone est ravie de