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Libération

Défilés des collections de prêt-à-porter printemps-été 1998Belles en chair. Miyake, Comme des Garçons et Martine Sitbon annoncent la couleurs: ivoire, crème, blanc cassé... Des tons qui donnent aux vêtements l'allure d'une seconde peau.

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publié le 17 octobre 1997 à 10h10

Un marathon. Le mot n'est pas excessif. Après Londres et Milan,

Paris devient jusqu'au 21 octobre le lieu de cette frénésie qui pousse des milliers de journalistes et d'acheteurs professionnels à tenter d'avaler quelques-uns des douze à quinze défilés quotidiens. Chaque jour, dans Libération, un compte rendu.

1. Défilé Martine Sitbon le fait encore. Sur des airs de violon et de jungle aérienne, la star du velours dévoré a encore frappé. Après les motifs romantiques d'arbres qui déchiraient les robes, la Sitbon s'est mise à des motifs plus informatiques. Sur une robe noire, des scintillements de strass finissent de troubler la vue, déjà perturbée par des pois blancs de velours qui tachent la soie de façon erratique, comme un économiseur d'écran d'ordinateur. Une bande métallisée par des pastilles brillantes retrousse une jupe, des brassières forment des sparadraps géométriques de couleurs vives ou anthracite sur les bras et le cou, aussi bizarres que classe. Une robe longue en soie laquée s'est retroussée pour montrer les cuisses. Les dévorés sont devenus géométriques, un grand carré bleu, des rectangles noirs, comme des corps Mondrian. Les filles qui vont porter du Sitbon l'été prochain vont vivre des trucs sérieux. 2. Entendu «Beau le manteau! Les Puces?» «Non, Prada.» «Il est tellement chic qu'il ne va jamais aux toilettes.» «Dehors, c'est bisous-bisous-bisous, et, dès qu'elles entrent et qu'elles s'assoient, ça casse, ça casse, ça casse», dixit un chauffeur de limousine su