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Défilés des collections de prêt-à-porter printemps-été 1998.Lang juste au corps. Face à Lagerfeld en panne d'inspiration, Helmut Lang séduit son public avec des idées simples et aérées.

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publié le 18 octobre 1997 à 9h59

Après Londres et Milan, Paris est jusqu'au 21 octobre la capitale de

la mode, avec douze à quinze défilés quotidiens. Chaque jour, dans Libération, un compte rendu.

1. défilé Tout au long de la semaine, des gens ont pleuré au téléphone pour être invités au défilé le plus attendu de la semaine, après le plantage de la fille d'un ami de John Lennon chez Chloé mercredi. «C'est la saison la moins inspirante que j'aie jamais vue, observe Matthias Vriens, rédacteur en chef du magazine Dutch, ça donnerait envie de ne plus s'intéresser à la mode.» D'où l'attente autour du défilé Lang. La cinquantaine de photographes et de cameramen est parquée dans un coin, la musique devient plus forte et, tout à coup, un mannequin est déjà en train de marcher dans l'allée. Elle est immaculée de blanc. La ceinture est comme un collier de corail blanc. Suivent des jupes plissées blanches, des blouses blanches à la coupe savante, un veston pare-balles blanc, un col roulé blanc. «Le minimalisme n'est pas quelque chose auquel je me réfère, pose Helmut Lang. Je travaille plutôt sur des classiques décontractés. Si les choses sont luxueuses, c'est simplement qu'on y a accordé beaucoup d'attention dans leur conception et que les matières sont délicates.»

La ceinture de smoking que portaient les mannequins hommes du défilé de mars est maintenant barrée d'un zip; elle s'est transformée en sac banane dernier cri. Cent quatre-vingt-sept paires d'yeux la convoitent déjà. Les filles portent elles aussi des sacs d'