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Défilés des collections de prêt-à-porter printemps-été 1998: Tissus drapés en rideau. La saison sera beige. Avec une préférence pour les matières qui enveloppent, et une pointe de strass.

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publié le 21 octobre 1997 à 10h23

Les défilés sont morts, vivent les nouvelles tendances. De l'avis

général, les collections ont été très peu inspirées. Il y eut heureusement le moderne et décapant Jeremy Scott, à la vision unique et brillante d'une femme en blanc hardcore, à l'indépendance angoissante. Il y eut heureusement Helmut Lang, avec ses vêtements simples et pointus, structurés et souples. Guy Laroche a retrouvé un nouveau souffle créatif et élégant grâce à Albert Elbaz, qui répète que, quand il termine sa collection, il «n'appelle pas le musée d'Art moderne, mais les grands magasins». Du côté des créateurs français, le délire Couture a gâché pas mal de collections, mais on retiendra Eric Bergère et ses latines lovers ultraféminines, sexy, léchées. Notre Quinté Plus de ces défilés: Helmut Lang, Eric Bergère, Jeremy Scott, Guy Laroche et, numéro complémentaire, Yves Saint Laurent.

1.défilés On résumera les trois gros travers de ces défilés: du commercial niais (Chloé), de l'intello prétentieux (Margiela, Comme Des), du mégalo complaisant (Galliano, Dior). Les shows contrits-réfléchis vus ici et là, avec mannequins aux bras prisonniers, incapables de marcher dans des escarpins de torture, ont inspiré le malaise chez un public lassé. Par ailleurs, les dentelles parme archinouilles dessinées par les assistantes de Stella MacCartney pour Chloé vont sûrement faire un carton commercial, mais on ne peut qu'être déçu d'une collection aussi anonyme, oubliée dans les trois minutes.

2.tendance Métallisé, strassé,