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Libération

Bus et métro trop raides. 34% des Franciliens en situation de handicap dans les transports.

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publié le 22 octobre 1997 à 10h28

Les transports en commun sont-ils accessibles par les handicapés? Le

débat est aussi ancien que la ligne Paris-Versailles (1838). Sauf que, jusqu'à présent, aucune étude quantitative ne permettait d'en mesurer l'ampleur, libérant les commandeurs du rail, métro et autres bus de cet encombrant problème. «C'est terminé», avance Jean-Charles de Vincenti, conseiller régional d'Ile-de-France, adjoint au maire de Paris, membre du conseil national de l'UDF.

Appuyé par quelques associations, il a passé commande d'une étude à l'Institut d'aménagement urbain de l'Ile-de-France (IAURIF). Et le résultat dépasse toutes les prévisions: 34% des Franciliens seraient en situation de handicap par rapport aux transports collectifs. «Attention, explique le conseiller régional. Nous n'avons pas seulement pris en compte les personnes en fauteuil roulants.» La longue liste égrenée par l'enquête regroupe également les malentendants, les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes (de plus de 5 mois) et les illettrés. Bref, tout usager qui éprouve des difficultés à escalader les marches d'un bus, les escaliers sans fin d'une bouche de métro ou, tout simplement, à comprendre la signalétique des réseaux parisiens. Mais l'étude ne se contente pas de recenser les quelque 3 millions d'exclus de la RATP et de la SNCF, elle leur oppose les efforts dérisoires consentis par ces organismes pour leur faciliter la vie: 0,5% seulement des transports de surface sont accessibles à ces invalides de toute