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Libération

Des petits 4x4 aux camionnettes, en passant par la nouvelle Classe A de Mercedes. L'année des «ludospaces».

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publié le 23 octobre 1997 à 10h33

C'est une autoroute de banlieue par temps de pic de pollution niveau

3. Une meute de bagnoles, un bouchon-parking et un décor gris souris. Nous sommes dans un spot de publicité: chacun sait bien que ce spectacle n'existe pas dans la réalité. L'accroche pose une question de fond: «C'est ça, le rêve automobile?» Et la fin du film répond évidemment que non. Le «rêve automobile», c'est l'auto qui va changer l'auto, le ludospace, la voiture-jouet si l'on préfère, en l'occurrence la Classe A de Mercedes. Ainsi, l'allemand entend faire croire à ses futurs clients que sa nouveauté est anti-bouchon, anti-pollution et même, pendant qu'on est debout, anti morosité et banlieue surpeuplée. C'est beaucoup pour une simple voiture. Certes, les petits moteurs à essence de cette nouveauté polluent moins que les lourds blocs diesel de la marque. Evidemment, sa petite taille la rend plus maniable qu'une Classe S en location dans tous les bons palaces. De plus, son design est plus affriolant que tout ce que Mercedes a dessiné depuis soixante ans (lire encadré). Mais si la révolution automobile est en marche, c'est surtout chez les concessionnaires de la marque. Un changement préparé depuis dix huit mois, pour passer de l'ère des lourdes berlines pour quinquagénaires aisés à celle du fameux ludospace, dont le seul nom provoque chez un vendeur pris au hasard un «Du quoi?» interloqué. Ce néologisme, c'est pourtant le dernier terme à la mode dans tous les services marketing des constructeurs. En g