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Très souvent à 20 ans, plus rarement à 40 ans. La pilule reste la technique la plus employée et la plus efficace.

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publié le 27 octobre 1997 à 10h42

On disait que les femmes ne supportaient plus leur pilule, que le

préservatif lui piquait des parts de marché. On laissait entendre que la pilule était démodée. Pourtant, sa consommation n'a jamais cessé d'augmenter et dépasse aujourd'hui 55 millions de plaquettes par an. Alors qu'elle fête ses 30 ans, la pilule reste le moyen contraceptif le plus efficace et le plus utilisé. Mais à chaque âge sa sexualité, et sa façon de la vivre. Moins de 20 ans, moins de plaquettes Le sida a bouleversé l'entrée dans la sexualité. Les années 80 ont été celles de la pilule à l'âge du lycée; les années 90, celles de l'absolument nécessaire préservatif. Et celui-ci «s'est diffusé très rapidement», explique Laurent Toulemon, chercheur à l'Ined (1): «Au moins la moitié des premiers rapports sexuels ont lieu sous préservatifs.» Ce qui a mis un coup d'arrêt à la pilule, qu'on prenait avant le premier rapport, avant même d'avoir un petit copain, «pour le cas où»: «La pilule n'est plus la contraception de première intention», confirme la gynécologue Anne de Kervasdoué. Si les jeunes femmes ont adopté la capote sans barguigner, mais aussi sans consulter de médecin, ce n'est toutefois pas pour très longtemps: «Le passage à la pilule reste massif quand la relation se stabilise», a constaté Laurent Toulemon. Ce qui peut arriver «au bout de trois semaines», prévient la gynécologue Michèle Lachowsky. «Les 18-20 ans demandent la pilule après un test VIH pour le couple, sur le thème "Maintenant on se con