C'est une simple baïonnette, mais elle cause de gros soucis au
groupe Daimler-Benz. La baïonnette, c'est la figure imposée de tout essai automobile qui se respecte. Un virage brusque, en angle droit, suivi d'un second dans la direction opposée: rien de tel pour vérifier la tenue de route d'une voiture. Mais celle qui s'est déroulée le 22 octobre sur une piste d'aéroport aux alentours de Stockholm s'est mal terminée pour la petite dernière de Daimler-Benz, la Mercedes Classe A. Et depuis quelques jours, l'auto subit un tir de barrage lancé depuis la Suède, où une journaliste spécialisée l'accuse d'être dangereuse.
A l'invitation de la revue spécialisée Technikens, quelques journalistes locaux ont testé ce jour-là la Classe A, qui fait partie du peloton des favoris pour l'élection de la voiture de l'année 98 en compagnie de la nouvelle Volkswagen Golf, de l'Alfa Romeo 156, de l'Audi A6 et de la Citroën Xsara. Cinq personnes prennent place à bord et la voiture démarre. Au volant, Robert Collin, rédacteur en chef du magazine, entreprend la «baïonnette» dès que la voiture atteint 60 km/h. Au second virage, elle se renverse et termine sa course sur le toit. Les deux personnes assises à l'avant sont légèrement blessées par les éclats du pare-brise. Marianne Sterner, journaliste de l'hebdomadaire Billagare et vice-présidente du jury de la voiture de l'année, est avertie de l'accident dans la journée. Elle alerte immédiatement les 56 membres du jury et leur demande de retirer la voitur