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Libération

Batimat, un Salon pour bricoleurs de crise. L'heure est à la gestion rigoureuse des matières premières et de l'énergie.

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publié le 8 novembre 1997 à 13h32

Début novembre, tous les deux ans, Paris est transformé en

quincaillerie de rêve pendant une semaine. Tous les mètres carrés d'exposition disponibles dans la capitale sont réservés à Batimat, le plus important salon au monde consacré au bâtiment (1). 4 000 exposants y proposent absolument tout ce qui est indispensable ou parfaitement inutile à l'édification d'une maison, d'un immeuble, d'un palais ou d'un abri antiatomique. A la Samaritaine des bâtisseurs, on trouve des WC doubles pour une convivialité accrue ou des grues géantes japonaises, mais on y évoque également les dernières tendances et les réglementations à venir. Des normes destinées à faciliter la vie des usagers qui pourraient également faire le bonheur des fabricants de matériel, susceptibles de s'engouffrer dans les marchés naissants. Exemples.

Eau: priorité aux économies Selon l'Insee, le prix de l'eau devrait continuer de s'envoler pour atteindre 30 F le mètre cube en l'an 2000. Un doublement des tarifs qui amène fabricants et pouvoirs publics à reproduire les réflexes connus depuis le premier choc pétrolier. La pénurie compensée par les idées prend de multiples formes. De son côté, le ministère de l'Equipement envisage de déterrer une loi ancienne autorisant les maisons d'habitation à s'équiper de prises d'eau non potable, au grand dam de la Lyonnaise et de la Générale des eaux, les deux filtreurs-distributeurs français. Y aura-t-il trois robinets (eau chaude, froide et non potable) au-dessus de chaque évier?