Il est obligatoire depuis minuit, mais les contrevenants ne risquent
pas grand-chose pour l'instant. Le BSR, brevet de sécurité routière en langage administratif et permis mob dans la vraie vie, entre en vigueur aujourd'hui. Mais, comme la plupart des organismes chargés de former les candidats démarrent eux aussi ce matin, il y a peu de chances de croiser un ado titulaire du brevet dans les jours qui viennent.
Si les forces de l'ordre promettent d'être magnanimes, c'est que le nouveau sésame permettant de conduire un cyclomoteur de moins de 50 cm3 souffre de la décision tardive de sa mise en application. Deux mois de compte à rebours pour organiser la formation de 600 000 adolescents, c'est peu. D'autant qu'en matière d'apprentissage de la conduite, l'Education nationale, concernée au premier chef, s'est toujours fait tirer l'oreille. Depuis le premier projet de sensibilisation à la sécurité routière datant des années 70, jusqu'à la partie théorique du fameux BSR (qui doit être enseignée par les profs eux-mêmes depuis septembre 1996), le corps enseignant semble réticent. A la fin de l'année scolaire 1996-1997, 20% seulement des classes de 5e, directement concernées par le BSR, avaient subi ces épreuves théoriques. Ce code de la route simplifié, à base de diapos, est obligatoire pour effectuer la partie pratique.
Certes, la pression monte dans les collèges depuis la rentrée, et les cours de rattrapage s'organisent pour être prêts à temps. Mais cette formation est toujours réalis