Chaque année, c'est un peu plus fort, un peu plus puissant, il y a

un peu plus de ferveur. Chaque année le miracle se reproduit.» Bernard Barataud, président de l'Association française contre les myopathies (AFM), a raison de se réjouir. Si les dons des Français aux associations et autres fondations sont en baisse, de 20% par rapport à 1993, la manifestation dont il est l'initiateur et le coproducteur fait exception. Pour sa onzième édition, le Téléthon a battu son propre record: les promesses de dons se sont élevées à 394 800 000 francs, soit 6 millions de plus qu'en 1996. Et il ne s'agit pas d'engagements en l'air: l'année dernière, sur les 388 millions promis, 373 ont été versés.

A l'origine de ce triomphe, plusieurs facteurs, dont l'incroyable implication des bénévoles sur le terrain. L'année dernière, 4 millions de personnes s'étaient mobilisées pour organiser 10 000 manifestations. Pour cette édition, elles ont été 5 millions pour 11 000 concours de javelots, férias avec danses sévillanes, choeur de gospel des Chérubins de Sarcelles, cours d'aérobic, fabrication d'un fronton de pelote basque en chocolat...

Des exploits qui tournent parfois au drame. Manifestation à la gloire des enfants qui vont mourir, le Téléthon a ses martyrs. Cette année, deux hommes sont morts. Un cycliste de 31 ans, qui effectuait un parcours à VTT avec des amis, est décédé d'une rupture de l'aorte à un kilomètre de son point d'arrivée. Et un homme de 45 ans a été percuté de face par un automobilis