Il est décidément bien difficile d'échapper au vent de folie qui
accompagne le Tamagotchi, «animal virtuel» de compagnie et jouet vedette de la firme nippone Bandaï. Lancé au printemps, il s'est déjà vendu à près d'un million d'exemplaires en France, ce qui le place en tête des bénéfices des ventes de jouets.
Mais, lundi soir, l'objet du délire était la créatrice japonaise du Tamagotchi, Aki Maïta. Prélude à une grande tournée européenne et présentée comme «exceptionnelle», la présence de madame Tamagotchi n'était pas étrangère à l'arrivée prochaine sur le marché français d'une nouvelle gamme de produits. Histoire de s'assurer que le bébé qui pèse quand même 2,4 milliards de dollars pour 1997 (environ 14 millions de F) ne risque pas de péricliter. Véritable succès dès sa commercialisation, les ventes connaissent aujourd'hui leur vitesse de croisière. Mais l'engouement du début, qui «surprend» jusqu'au directeur général de Bandaï France, Yves Pont, n'est toujours pas démenti.
Les raisons de ce succès ne sont pas claires. Les explications de Aki Maïta non plus. Jeune femme timide et effacée d'une trentaine d'année, elle semble surtout dépassée par la croissance fulgurante de son enfant. Il s'avère d'ailleurs que le mérite du concept ne lui revient pas entièrement, puisqu'elle n'est en fait qu'un des membres de l'équipe à l'origine du projet. Tout juste réussit-elle confusément à retracer la genèse du Tamagotchi. En dehors de ce discours lisse minutieusement vidé de tout ce q