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Libération

Fourberies de sapins. Un particulier sur trois achète un sapin synthétique, et les ventes baissent: 11,1 millions d'arbres vendus l'an dernier... avec l'aide des entreprises.

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publié le 24 décembre 1997 à 14h26

Dix millions de sapins il y a dix ans, 5,9 seulement en 1996. Les

ventes de sapins de Noël auprès des particuliers ont chuté de moitié en dix ans, pour atteindre l'an dernier un chiffre d'affaires de 513 millions de francs. Un quart des foyers français seulement continue de perpétuer une tradition introduite en Alsace au XVIe siècle. A cela, deux raisons: outre la baisse générale de la consommation, les professionnels incriminent également le changement des modes de vie et tout particulièrement la généralisation des départs en vacances à cette période. Morose, l'Office national interprofessionnel des fruits et légumes en est réduit à constater, dans une note de conjoncture, que «la saison 1997 risque de ressembler à celle de 1996: surproduction, coupes trop précoces, baisse des prix et destructions massives en fin de campagne...»

C'est chez les familles avec enfants que les ventes atteignent des sommets: de 30 à 40% des foyers selon le nombre d'enfants, selon une étude de la Sofres. Un chiffre qui tombe à 20% pour les familles sans enfants. Outre les particuliers, il faut ajouter les entreprises, écoles et autres collectivités, consommateurs non négligeables de sapins, ce qui fait qu'au total, 8 à 12 millions de sapins de Noël sont vendus chaque année.

Parallèlement à la perte de vitesse du sapin naturel, le sapin artificiel gagne du terrain, surtout chez les ruraux et les ouvriers, note la Sofres. Quasiment inexistant il y a dix ans, il représente actuellement 18% des ventes t